François SAVART

Comment as-tu découvert ton instrument ?

Ah, l’instrument ! Bon, alors un jour (j’avais 18 ou 19 ans), j’ouvre une vieille boîte en bois dans la cave de ma tante : un violon tout déglingué ! Je repars avec, le fais remettre en état et je file chez les disquaires pour voir sur les photos des pochettes de vinyles comment on tenait cet engin, un coup d’œil dans le dictionnaire pour voir comment l’accorder (pas d’Internet à cette époque) et en route ! Mes connaissances en musique frisant le zéro absolu (à part peut-être « gratte-moi la puce que j’ai dans le dos»), c’était parti, tout à l’oreille… et depuis, la musique ne m’a plus jamais quitté … musiques traditionnelles, irlandaises et autres, puis jazz rock au violon électrique (le bon vieux Zeta) et pour terminer classique, et oui ! Et là, misère, la lecture ! J’avoue, j’en ai bavé (air connu), j’en bave toujours… Conservatoire vite fait : je me suis fait virer parce que j’avais demandé des conseils pour les doigtés d’un thème de jazz à mon prof (« on ne joue pas de cette musique ici, monsieur ! ») Une autre époque… et puis, l’alto. Je me suis occupé d’un orchestre amateur pendant plusieurs années et comme le pupitre restait désespérément vide je m’y suis collé ! Mais avec plaisir parce que ça me permettait de jouer les suites pour violoncelle, d’autant qu’avec l’arrivée du « baroque », il y avait de quoi y réfléchir…

Quel est ton métier ?

J’étais instituteur et j’ai terminé ma carrière en travaillant avec des enfants autistes dans un hôpital parisien. Maintenant je suis passé « professionnel » puisque je ne fais plus que de la musique ;-) !

Un compositeur ou compositrice que tu aurais voulu (ou que tu voudrais) rencontrer ?

Je ne sais pas trop, il y en a tellement, mais Bach peut-être ; le gars n’avait pas l’air d’être un cadeau, mais Bach quoi !

Quelle œuvre rêves-tu de jouer un jour avec l'Orchestre Elektra ?

Là encore je ne sais pas, il y a tellement de choses ! En fait ça m’est égal du moment qu’il n’y a pas 90 % de bariolages où de batteries… un beau thème d’alto c’est tellement chouette avec ce médium–grave qui vous met des frissons ! Cela dit, je ne suis pas un grand fan du romantisme « post-Beethovenien », je préfère le moderne … ou le baroque !

Une anecdote concernant ta vie de musicien ?

Mes photos avec le violon étant trop moches je vous propose celle-ci, d’un autre instrument, virtuose lui aussi, qu’on surnomme le Stradivarius de l’air - surprenant non ?